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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-07-10 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Ici le gibet, la corde lÃ
Et la rousse barbe du bourreau, Populace assemblée, regards mauvais, Rien de nouveau, pour qui est comme moi! J’ai connu cent fois ce chemin, Et vous clame à la face en riant : En vain, en vain vous me pendrez! Mourir? Mourir? Je ne peux pas! Gueux! Car, pour vous faire enrager, J’ai eu ce que jamais vous n’obtiendrez : Je souffre, je souffre, il est vrai, Mais vous, - vous mourez, vous mourez! Même après cent exécutions Je suis souffle, buée, lueur, En vain, en vain vous me pendrez! Mourir? Mourir? Je ne peux pas! Jadis, dans la lointaine Espagne, Au son des castagnettes, le chant résonna pour moi, La lanterne éclairait sourdement, Le chanteur était clair, joyeux, effronté. Alors, joyeux, j’évoquai mes cruels ennemis, Avec un sarcasme voluptueux : Si ma malédiction ne peut vous délivrer, Un clair chant de joie le fera. (Friedrich Nietzsche, Poèmes et fragments poétiques posthumes, (1882-1888)
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