J’aimerais que l’on se retrouve
quelque jour…
quelque part…
dans un des endroits où se croisent nos souvenirs:
dans les pétales des fleurs que je mettais dans tes cheveux,
dans les vagues de la mer qui caressaient tes jambes,
dans le silence qui
tant de fois nous a fait dire plus qu’un million de mots ne l’auraient jamais pu…
dans le bleu du ciel
qui brillait sur ta peau le jour où tu es partie,
dans tes yeux
que je ne cesserai jamais d’adorer.

J’aimerais que l’on se reconnaisse,
même si moi… je ne serai plus Moi,
et toi… tu ne seras plus Toi,
même si Nous sera seulement
la brise parfumée d’un autre siècle…
J’aimerais que nos yeux se disent
ce que nos lèvres n’ont jamais eu le temps de se dire,
ce que nos mains n’ont jamais eu le courage de se promettre,
ce que mon cœur n’a jamais arrêté de rêver.

J’aimerais que nos larmes se chantent
l’histoire des années qui nous ont séparés,
que nos cœurs se battent la poésie de chaque seconde de distance,
de chaque kilomètre de désir,
de chaque étoile que nous avons regardée en même temps,
chacun dans son coin du monde,
en essayant d’y deviner le regard de l’autre
pour s’en sentir même d’un micron plus proche.

J’aimerais que ta main retrouve la mienne,
et qu’ensemble on se perde dans l’oubli
du Moi,
du Toi,
et du Nous, qui ne sera alors
que la brise parfumée d’une autre vie.