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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-02-15 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
C'est la jeunesse et le matin.
Vois donc, ô ma belle farouche, Partout des perles : dans le thym, Dans les roses, et dans ta bouche. L'infini n'a rien d'effrayant ; L'azur sourit à la chaumière Et la terre est heureuse, ayant Confiance dans la lumière. Quand le soir vient, le soir profond, Les fleurs se ferment sous les branches ; Ces petites âmes s'en vont Au fond de leurs alcôves blanches. Elles s'endorment, et la nuit A beau tomber noire et glacée, Tout ce monde des fleurs qui luit Et qui ne vit que de rosée, L'oeillet, le jasmin, le genêt, Le trèfle incarnat qu'avril dore, Est tranquille, car il connaît L'exactitude de l'aurore. (Victor Hugo, Les chansons des rues et des bois, 1865)
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