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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2020-02-23 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt À la tombée du jour, penché à la fenêtre, Et sachant de biais qu’il y a des champs en face, Je lis jusqu’à ce que les yeux me brûlent Le livre de Cesario Verde. Comme j’ai pitié de lui ! C’était un paysan Qui allait prisonnier en liberté dans la ville. Mais la façon qu’il avait d’observer les maisons, Et la façon qu’il avait d’observer les rues, Et l’attention qu’il portait aux choses, Sont celles de qui regarde les arbres, Et baisse les yeux sur la route qu’il emprunte Et chemine en observant les fleurs qui parsèment les champs. C’est pourquoi il avait cette grande tristesse Qu’il ne dit jamais clairement avoir, Mais il allait par la ville comme on va par la campagne Et triste comme écraser des fleurs dans des livres Et mettre des plantes en pots… (Fernando Pessoa alias Alberto Caeiro, Poètes de Lisbonne, Lisbonne, Lisbon Poets & Co (Lisbon Poetes no 2), 2016, p. 161)
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